Institut Mines Telecom

Ecole des Mines Nantes

Institut Mines Télécom Atlantique Bretagne Pays de la Loire

Ethique scientifique, la fraude et le plagiat en parler c’est déjà agir!

Conférence de Michelle Bergadàa, professeure à l’université de Genève à destination des doctorants et enseignants- Chercheurs

Mardi 19 février 2019 de 14 h à 17 h – IMT Atlantique – Visio Conférence – Multi-sites (Campus Brest, Nantes, Rennes)

Les trois campus, Nantes, Rennes et Brest pouvaient assister à la visioconférence : https://podcast.mines-nantes.fr/videos/watch.php?id=6669

Des gestionnaires d’ED ou de scolarité ont également participé, de même les enseignants-chercheurs d’IMT A et le collège doctoral Nantais et Brestois.

AU PROGRAMME

Partir d’un échange sur le métier de chercheur et ses bouleversements en profondeur, et ce, en un laps de temps, ce qui ne nous a pas permis d’instaurer des repères déontologiques stables et rappeler un contexte de situations qui amènent à s’interroger et réagir.

L’explosion des cas de fraude scientifique et de plagiat nous conduit à constater que l’ordre académique et l’ordre juridique n’offrent pas de réponses satisfaisantes. Les méthodes développées dans le cadre de nos recherches et actions des quinze dernières années seront brièvement exposées.

Le 1er thème abordé, structurant, sera celui des 10 conséquences d’un comportement plagieur ou fraudeur afin que chacun appréhende la nature du problème en abandonnant le niveau de la logique de la cause (plagiat donc sanction).

Le 2e thème, dynamique, montrera comment on devient plagieur, ou non, et que cela se détermine dès le doctorat.

Le 3e thème sera celui des profils de plagieurs afin de ne plus généraliser les conduites et sortir de la logique binaire « bon vs. mauvais » scientifique, « coupable vs. victime », etc. On apprendra à reconnaître les types de délinquants et à communiquer avec eux, voire à les éviter et à les sanctionner.

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Un questionnaire ouvert avait été envoyé au préalable aux Écoles doctorales. Les questions posées à la conférencière étaient les suivantes :

  • À partir de quand dit-on qu’il y a plagiat, quand on remarque des parties copiées sur internet ou sur des livres? dans un mémoire de thèse? Un document intermédiaire?
  • Une contribution sur un projet de recherche et la non-mention de coauteurs sur l’article ? On doit faire retirer la contribution, quel autre recours? Comment anticiper?
  • Une reprise de travail d’un chercheur sans mentionner les références (puisque pas encore publié) dans un article de recherche par un ancien doctorant à l’étranger ? Que faire?
  • Quand un jeune chercheur encadre un premier doctorant et que la thèse n’avance pas suffisamment vite, la capacité rédactionnelle est insuffisante, le travail est fluctuant, jusqu’où aller dans l’aide? La rédaction totale pour sortir le 1er thésard? Comment éviter cela ? Comment gérer la situation?
  • Qu’est ce que cela produit sur le long terme? est-ce bénéfique pour le doctorant? Pour moi? Pour la recherche?
  • Comment anticiper sur les comportements déviants lors de recrutement? (pour les deux parties) Souvent on est tenté de dire que ces petits signes détectés ne sont pas suffisants.

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OBJECTIFS DE LA CONFERENCE

Partager sur les conduites du métier de chercheur conduisant à l’intégrité scientifique en partant des conduites morales, déontologiques, et aborder la notion de responsabilité.

Procurer une grille de lecture aux participants afin de comprendre comment s’installe le comportement de délinquants de la connaissance.

Procurer des exemples sur les médiations que propose l’Institut IRAFPA pour aider à traiter de situations de conflit complexes dans des cas qui mettent en scène divers acteurs (doctorants, professeurs, administrateurs, auteurs, journalistes…)