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Les profils de délinquants

Les profils de délinquants de la connaissance

Nous sommes ici au cœur de l’interactionnisme où les individus interagissent à l’égard des objets et des autres.

Quatre profils se dégagent des comportements des délinquants de la connaissance, qu’il s’agisse de petites négligences au quotidien, de fraude scientifique ou de plagiat massif.

La présentation ci-après des quatre profils résume nos travaux de recherche.

Détecter à qui on a affaire est important pour conduire les discussions lors des enquêtes. C’est tout aussi important, une fois l’enquête achevée, pour être en mesure de proposer des sanctions qui puissent être réparatrices. En effet, ces délinquants de la connaissance sont très majoritairement appelés à rester membres de notre communauté académique.

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Les profils de délinquants de la connaissance

  • Le « manipulateur » (profil 1) revendique haut et fort des valeurs importantes pour le monde académique tout en ayant un comportement de délinquant de la connaissance. Dévoilé, sa réaction est de réfuter l’évidence. Admettre son comportement malhonnête le contraint, en effet, à remettre en cause à la fois l’image qu’il a de sa propre personne et la place qu’il occupe dans notre système. Le déni est sa forteresse et les membres de son clan le croient souvent, les yeux fermés.
  • Le « fraudeur » (profil 2) est un individualiste. Il est parfaitement au courant des valeurs de notre profession, mais il a un esprit purement « libertaire » dans sa quête du pouvoir. Démasqué, il avoue tout de suite. Cet opportuniste assumé n’a pas d’appétence pour une appartenance à un clan quelconque. Sa persistance dans nos systèmes tient au fait que, dès que l’un de ses forfaits est révélé, il change de laboratoire, d’institution ou de pays. Il se considère au-dessus du système et c’est d’ailleurs ce qui finit par le perdre.
  • Le « bricoleur » (profil 3) a une attitude caractéristique : il ne cherche ni à nier ses fautes ni à faire reposer la faute sur autrui. Il avoue (presque) immédiatement être le seul coupable d’une erreur commise sous le coup du stress, d’une grande fatigue, d’un surmenage, etc. Il est toujours vexé de ne pas avoir estimé correctement cette zone grise des normes académiques et d’avoir dépassé la frontière entre moralité et amoralité. Le bricoleur a donc intégré les valeurs et les normes de notre monde académique, mais son autonomie le met en danger, car il ne voit pas la négligence s’installer au fil des années.
  • Le « tricheur » (profil 4) se contente généralement de suivre le mouvement d’ensemble de son groupe ou laboratoire. Il est souvent une victime collatérale, à son insu, du totalitarisme intellectuel de leaders enclins à un pouvoir sectaire. D’ailleurs, il se refuse généralement tout commentaire se réfugiant derrière son mentor à qui laisse le devant de la scène.