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II – Peut-on attaquer les ghostwriters ?

Publication 19.01.2016

Première publication 19.01.2016 – mise à jour 10.01.2024

Marc Meschenmoser de la télévision suisse alémanique (SFR) a réalisé un reportage excellent de 10 minutes sur plusieurs établissements confrontés aux ghostwriters et dans lequel nous avions été interrogés (de 6’18 à 7’40). Ce reportage avait eu un grand écho.

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Après l’Université de Saint-Gall, celle de Berne a annoncé avoir porté plainte contre l’agence ACAD WRITE.

Ces établissements n’ont pas gagné et ACAD WRITE s’affiche toujours fièrement sur la toile avec ce slogan : « Your ghostwriting agency with a quality guarantee… Our established quality management system guarantees compliance to international scientific standards for every order we complete. ACAD office provides secure communication between our clients and authors that is always discrete, efficient and anonymous. We currently operate offices in the United States, the United Kingdom, Australia, Germany, Austria and Switzerland.”

Selon son directeur, Thomas Nemet, déjà en 2015, environ 480 personnes les avaient contactés, et parmi elles, 200 avaient signé un contrat.
Il annonce clairement sa philosophie : « C’est comme pour les marchands d’armes. Le vendeur n’est pas responsable de l’usage qui en est fait. »
D’ailleurs, le profil Linkedin de Thomas Nemet affiche « Directeur général, ACAD WRITE Ghostwriter, Temps plein, 2004 – aujourd’hui, 20 ans 1 mois «

Interrogé en 2015 par le magazine suisse Monde Economique, il déclarait : « …les moins de trente ans… sont plus soucieux de leur confort de vie, que les générations précédentes. Les jeunes étudiants sont convaincus qu’ils ne pourront pas développer leurs soft kills s’ils évoluent uniquement dans un microcosme académique. Selon eux leur épanouissement passe avant tout par la création d’un équilibre entre leur vie privée, leur vie estudiantine et les loisirs. Quand ils étudient ils recherchent l’efficacité et le plaisir. La recherche d’efficacité dans le cadre des processus d’apprentissage est l’un des premiers motifs de consultation chez nous. Partant de cette réalité il est évident qu’un apprentissage précoce de la gestion de projet ou de la gestion du temps serait une bonne chose. »