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Étape 4. La contextualisation

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Étape 4 – La contextualisation

Adage IRAFPA : « Il faut être deux pour faire un délinquant de la connaissance ».

Pour évaluer la gravité d’une inconduite académique, nous devons être en mesure d’évaluer les conséquences du comportement délictueux.

Adopter un principe de parole contradictoire ne signifie en aucune manière adopter une logique dialectique et encore moins se fonder sur les témoignages pour prendre parti. Les témoignages servent à éclairer les analyses de l’étape 2 (établissement des faits) et de l’étape 3 (analyse des conséquences), une fois celles-ci achevées.

Nous pouvons réaliser cette analyse systémique parce que nous connaissons bien l’enseignement supérieur et la recherche dans sa diversité, mais aussi parce que nous trouvons toujours des collègues prêts à nous aider à comprendre les contextes locaux ou spécifiques à tel ou tel établissement, laboratoire, etc. Il est aussi utile, voire indispensable, de réaliser une recherche via internet.

L’analyse systémique qui s’inscrit dans la perspective de la Responsabilité Sociétale Académique (RSA) est indispensable avant de proposer des mesures de réparation. Elle ne peut intervenir avant d’avoir fait l’analyse des faits et de leurs conséquences en tant que comportements délictueux.

PRINCIPES GENERAUX MÉTHODE D’ANALYSE
1. La réalité décrite par les acteurs est le reflet des intentions du système auquel ils appartiennent (laboratoire, faculté, groupe de chercheurs…). 1. Définir les intrants, les extrants du système et la manière dont les acteurs définissent les enjeux importants et urgents.
2. Le système est organisé par l’ensemble des parties prenantes dont les relations sont régies par des règles d’usage. 2. Recenser les parties prenantes avec lesquelles l’objet « manquement à l’intégrité » est en relation et analyser la distorsion entre les règles d’usage en vigueur et les normes académiques.
3. Les acteurs tendent à préserver leur situation d’avantages acquis dans le système et de reproduction de leurs habitudes en refusant l’information externe qui l’ébranlerait. 3. Identifier les acteurs-clés en jeu dans le système étudié pour l’interpréter du point de vue de chacun de ces acteurs.
4. Des réseaux de relations se mobilisent instantanément pour préserver l’équilibre du système et interagissent aussi avec l’externe pour recevoir les informations qui y circulent. 4. Mettre en évidence les flux dynamiques de communication et de pouvoir ainsi que les boucles de rétroaction (par ex. via le web).
5. Relativiser la pertinence de la grille d’analyse élaborée en vérifiant celle-ci en cas de changement de système ou de temps. 5. Clarifier les présupposés qui traversent tout travail d’interprétation (consciemment ou non).
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