Publication 13.12.2016
Nous allons narrer ici les péripéties d’une crise. Une perspective historique événementielle dirait qu’elle a pour origine l’action d’un seul homme, mais le champ scientifique concerné nous incite à choisir une optique de bien plus longue durée. Car ce cas nous conduit aux sources inépuisables du débat de paradigmes entre positivisme et subjectivisme, entre sciences de la nature et sciences humaines, entre induction et déduction.
Aujourd’hui, tout manquement à l’intégrité scientifique est une prise de risque comme nous le rappelle l’actualité. Et les ruptures de notre société, civile ou académique, transforment souvent cette prise de risque en crise ; crise de l’évaluation, crise de la connaissance, crise des disciplines, crise de communication… mais Crise.
Pour suivre les déambulations de notre observateur passionné, nous les ancrons dans les six phases de vie de la crise que tous les spécialistes du sujet traitent (ici adaptées de G. Guerin-Talpin, Communication de crise Editions Préventique, 2003), illustrées dans la figure ci-dessous.
Présentons d’abord les acteurs
• Observateur AB, un bénévole indépendant de la société civile qui, depuis plus de 40 ans, envoie avec régularité ses relevés de nature scientifique, ses photos et ses commentaires à des organismes nationaux et des laboratoires universitaires. Il s’inscrit dans la lignée d’un réseau d’observateurs qui, depuis le XIXe siècle en France, fournissent des données de nature scientifique avec précision et régularité. Parallèlement, il a aidé plus d’une dizaine d’étudiants de master ou doctorat à affiner leur travail dans ce domaine et entretenu des relations étroites avec des chercheurs universitaires dans son domaine d’expertise.
• Doctorant CD a enchainé dans la même université son Bachelor, Master et Doctorat dans une des branches des sciences humaines. Il a pour directeur de thèse Maître de conférences EF, sans HDR (Habilitation à Diriger des Recherches), qui a obtenu un subside sur 3 ans de l’Agence Nationale de la Recherche. Maître de conférences EF est d’une discipline à double tête : une partie de ses membres sont des scientifiques positivistes, une autre partie se réfère aux sciences sociales.
• Président GH, de l’université de CD et EF, vient d’être élu. Il est spécialiste du droit.
• Les autres acteurs de la pièce qui va se jouer – ils seront très nombreux – font davantage de la figuration qu’autre chose, étant emportés par une dynamique de crise qui les dépasse. Nous les citerons au fur et à mesure.
Les acteurs : chronologie des faits |
Analyse |
1 – Prodromes de la crise
Lorsqu’une crise est prête à se nouer, de nombreux messages existent, mais ils sont trop flous pour être compris de l’organisation. • Doctorant CD avait eu contact en début de son master avec Observateur AB. Ce dernier lui avait envoyé un CD-R gravé comprenant plus de trente observations et relevés soigneusement compilés. Mais AB n’avait plus eu la moindre nouvelle de CD. Il en avait été surpris. • Doctorant CD commence à publier en début de thèse. Alors qu’il n’a jamais repris contact avec Observateur AB en 4 ans, CD utilise avec Maître de conférences EF une des photos des archives d’Observateur AB pour illustrer une conférence ; sans le citer. AB le découvre sur le Web. • CD et EF publient 3 articles de suite en plaçant Observateur AB en 3e coauteur, sans qu’il en soit averti et sans qu’on lui communique le contenu des articles. Il l’apprend par hasard et il est inquiet : il ne peut accepter que son nom soit associé, sans contrôle de sa part, à un sujet qui touche à la sécurité humaine.
• Observateur AB constate que Doctorant CD utilise une adaptation de la mise en forme de données de terrain qu’il lui avait fournies dans son CD-R gravé. Doctorant CD ne mentionne pas sa source, alors qu’Observateur AB avait présenté ce travail en conférence quelques années avant et a publié cette mise forme et interprétation. |
1 – Que faire en phase 1 pour prévenir la crise ?
En considèrant pas la situation de manquement à l’intégrité comme débouchant sur d’inévitables crises, on pourrait en détecter les prémisses. • Doctorant CD n’a pas utilisé les données envoyées par AB puisque son mémoire de master se situe en sciences humaines et non en sciences de la nature. Elles étaient inexploitables pour lui. • La photo est utilisée comme illustration et non dans son caractère scientifique : il s’agit donc de maladresse au plan humain, mais pas de plagiat. Par contre, Maître de conférences EF, dont le champ de recherche se situe en sciences de la nature, montre son manque de références en matière d’us et coutumes des observateurs de terrain. • Observateur AB ne sait pas que certains académiques pratiquent – croyant bien faire – l’usage des «auteurs invités» en vue d’augmenter le CV de ces derniers. Or, Observateur AB a raison : tout auteur a le droit et le devoir de contrôler ce qui est publié sous son nom. Rappelons les directives claires en matière d’auteurs : Règles de citation des auteurs scientifiques. • L’enchaînement causal des « maladresses » scientifiques de Doctorant CD et Maître de conférences EF et leur absence de courtoisie d’usage vont fatalement conduire à un « clash ». De nombreuses Écoles doctorales proposent maintenant des cours d’éthique et de règles de déontologie à leurs étudiants. Le débat actuel porte sur le fait que ce type de cours devienne ou non obligatoire (et non facultatif) dans toutes les universités. |
2 – Événement déclencheur de la crise
Dans le cycle de vie d’une crise, un événement déclencheur fait toujours exploser la pression accumulée et propulse la crise organisationnelle dans une phase aigüe. • Doctorant CD soutient sa thèse de doctorat et invite Observateur AB à la défense publique. AB s’y rend. • Observateur AB écoute l’exposé. Lui qui a accueilli sur le terrain une bonne quinzaine de chercheurs scientifiques ayant travaillé avec lui sur un site universitaire dont il a eu la responsabilité durant plus de 20 ans est mal à l’aise dans l’ambiance protocolaire d’une soutenance de thèse. Mais il est venu pour vérifier le respect dû aux faits scientifiques. • Doctorant CD a construit son argumentaire de thèse sur des interviews auprès de quidams qui semblaient proches de son terrain, de quelques experts par questionnaires, entretiens directs ou par courriels. Répondait qui voulait. Maintenant Observateur AB en est convaincu : les conclusions de la thèse sont dangereuses pour la société puisque non fondées sur des faits scientifiques. • Au moment de la période des questions, Observateur AB demande la parole. Le Président du jury lui refuse, au motif qu’il n’a pas de doctorat. |
2 – Comment affronter le risque ?
A ce stade les témoins devraient être capables, non seulement de reconnaître l’état de crise, mais aussi d’en évaluer l’incertitude, l’importance et l’urgence. • La soutenance de thèse est publique dans la plupart des pays, et dans celui-ci (la France) il n’y a pas au préalable de soutenance privée. • A ce moment, Observateur AB ne sait pas que les sciences humaines et les sciences de la nature ne se réfèrent pas aux mêmes exigences épistémologiques et méthodologiques. Il est convaincu qu’il n’y a qu’une seule manière de traiter le phénomène naturel qui le passionne : celle des chercheurs universitaires et des observateurs indépendants avec lesquels il a travaillé. • Ne pas valider ses analyses auprès des experts reconnus du domaine étudié peut surprendre. Or, Observateur AB a été plusieurs fois indiqué à CD par des répondants comme un des experts clés à interroger (reporté dans le manuscrit). Mais Observateur AB n’est pas qualifié pour interroger la robustesse d’une méthodologie de thèse et Maître de conférences EF qui dirige la thèse n’a pas d’HDR. • C’est exact en France. Cela ne l’est pas dans d’autres pays où « public » signifie que l’audience peut poser des questions. Vu le nombre de thèses élaborées dans toutes les disciplines scientifiques avec des organismes publics et des observateurs indépendants, sans doute faudrait-il réexaminer cette contrainte protocolaire, à moins d’être persuadé que les chercheurs universitaires en savent systématiquement plus que les hommes et les femmes du terrain. • Faire perdre publiquement la face à une personne – même involontairement – est typiquement un « événement déclencheur » de crise. |
3 – La phase de crise aigüe commence
Dans cette phase de crise où le point de non-retour est atteint, les dommages ne peuvent être que circonscrits et non pas annulés. • Observateur AB est furieux. Il écrit une lettre au président GH, de l’université où la thèse a été défendue, se gaussant des pratiques universitaires en matière d’appropriation du travail de tiers. Président GH ne répond pas et ne demande pas à son au vice-président de la recherche, ni au responsable du Labo de Doctorant CD de répondre. • Les jours passent et Observateur AB ne reçoit pas de réponse de Président GH. Il songe à tous ses anciens camarades, chercheurs ou observateurs de terrain, à ceux qui l’ont précédé et formé. Et il attend une réponse. |
3 – Comment réagir quand une crise est déclarée ? Il n’y a qu’une et une seule façon d’agir : créer une cellule de crise comprenant des personnes d’horizons différents pour définir de manière collaborative l’objet de crise et ses dimensions. • Compte tenu de la force des propos tenus par Observateur AB, celui qui, le premier, a lu la lettre (en recommandé avec accusé de réception) aurait dû immédiatement voir la lumière rouge « crise » s’allumer. Mais ni Docteur CD, ni le chef de son Labo, ni le directeur de son Master n’entendent parler de cette lettre. • Rupture spatiale : Informant AB croit que le Président GH est au courant de son problème personnel et scientifique. Alors que GH est absorbé par de multiples tâches et ne dispose pas, pour l’aider, de système de prévention et de gestion de crise dans son établissement. |
4 – Et la crise s’amplifie
C’est la phase de tous les dangers puisque les médias et les parties prenantes peuvent être informées. C’est aussi la phase où il est difficile de faire entendre raison à ceux qui veulent s’engager dans l’erreur par sur-réaction. • Informateur AB continue à chercher pourquoi son « alerte » n’a pas été prise au sérieux. Il fouille et découvre que Doctorant CD choisissait ses « informants » en demandant sur les réseaux sociaux à ceux qui avaient observé le phénomène naturel de témoigner de manière « même approximative » (sic). C’était là sa base de données. Il trouve aussi des interviews où CD déclare aux journalistes que nombre de personnes perçoivent le caractère ludique de son sujet de thèse. • Observateur AB est lassé d’attendre une thèse non encore disponible en ligne et qu’on ne lui a pas permis de consulter (les copies papiers ayant été réservées aux membres du jury). Il y suppose des plagiats et des emprunts d’observations non sourcées au vu de ses constats (cf. phase 1 ci-dessus). AB décide de publier sa lettre au président GH sur un blog. Il rend les protagonistes anonymes, mais tous ceux qui avaient assisté à sa « sortie » (au propre et au figuré) lors de la soutenance s’en souviennent. • Le président GH de l’université concernée demande dès le surlendemain le retrait de la lettre de Observateur AB du blog qui l’héberge. • Contre toute attente, alors que la crise pouvait se résoudre, Président GH ne demande pas les éléments factuels du cas et ne réunit pas de cellule de crise : il opte pour l’attaque. Président GH adresse des lettres avec AR non seulement à Observateur AB, mais au teneur du blog et à son organisme d’accueil en menaçant de procès en diffamation. Président GH croit contrôler la crise par sa réaction de poigne ; elle lui échappe. |
4 – Pourquoi cette amplification ?
C’est la phase de tous les dangers puisque les médias et les parties prenantes peuvent être informées. C’est aussi la phase où il est difficile de faire entendre raison à ceux qui veulent s’engager dans l’erreur par sur-réaction. • Informateur AB continue à chercher pourquoi son « alerte » n’a pas été prise au sérieux. Il fouille et découvre que Doctorant CD choisissait ses « informants » en demandant sur les réseaux sociaux à ceux qui avaient observé le phénomène naturel de témoigner de manière « même approximative » (sic). C’était là sa base de données. Il trouve aussi des interviews où CD déclare aux journalistes que nombre de personnes perçoivent le caractère ludique de son sujet de thèse. • Observateur AB est lassé d’attendre une thèse non encore disponible en ligne et qu’on ne lui a pas permis de consulter (les copies papiers ayant été réservées aux membres du jury). Il y suppose des plagiats et des emprunts d’observations non sourcées au vu de ses constats (cf. phase 1 ci-dessus). AB décide de publier sa lettre au président GH sur un blog. Il rend les protagonistes anonymes, mais tous ceux qui avaient assisté à sa « sortie » (au propre et au figuré) lors de la soutenance s’en souviennent. • Le président GH de l’université concernée demande dès le surlendemain le retrait de la lettre de Observateur AB du blog qui l’héberge. • Contre toute attente, alors que la crise pouvait se résoudre, Président GH ne demande pas les éléments factuels du cas et ne réunit pas de cellule de crise : il opte pour l’attaque. Président GH adresse des lettres avec AR non seulement à Observateur AB, mais au teneur du blog et à son organisme d’accueil en menaçant de procès en diffamation. Président GH croit contrôler la crise par sa réaction de poigne ; elle lui échappe. |
5 – Et la crise échappe à la présidence
oute crise accentue le besoin d’information. La communication est une nécessité, mais mal communiquer empire le contexte de crise. • La violence symbolique faite à Observateur AB appelle la violence symbolique. Et voici maintenant que cinq membres d’un organisme public non universitaire, auxquels AB fournit régulièrement des données bénévolement (et en est remercié bien sûr), s’adjoignent trois chercheurs de bonne tenue scientifique pour écrire une lettre de soutien virulente de plusieurs pages au prétexte de protéger Doctorant CD. • Cette lettre à charge contre AB, le groupe constitué la diffuse largement en l’envoyant à plus de quinze personnalités du monde de la recherche, à des dirigeants d’universités et d’organismes nationaux. En quoi AB était-il si dangereux qu’il faille tuer symboliquement et publiquement en informant de ce conflit plus de quinze personnes ayant un poste d’autorité ? |
5 – Qu’espérer quand on use de violence ?
On ne peut rien espérer, car l’empathie avec les hommes et le système ont fait défaut. Il n’y a plus qu’à attendre. • Pourquoi cet agrégat de signataires ? Le subside de l’ANR obtenu par Maître de Conférences EF bénéficie aussi à cet organisme public non universitaire soumis à des contraintes budgétaires. Les signataires n’ont pas connaissance des éléments que Observateur AB a compilés, dans la phase 1 ci-dessus, et ne le connaissent pas personnellement quand ils lui dénient son droit d’expression. • Il faudrait ici analyser les rôles et les missions des parties prenantes en scène : universitaires, ANR, organismes publics, observateurs bénévoles de la société civile… Rappelons simplement que, si leur mission générique n’est pas claire, les acteurs sont confrontés à une ambiguïté centrale (ou pervasive ambiguity) et ils ne savent plus comment agir. Les individus convergent vers des similarités d’opinions qui se renforcent mutuellement et les rassurent. La violence peut alors animer les hommes qui se sentent menacés à l’égard d’un bouc émissaire vers qui toutes les attaques convergent. (R. Girard, La violence et le sacré, Paris, Éditions Bernard Grasset, 1972). |
6 – Vers la résolution de la crise
C’est la phase durant laquelle l’organisation normalement structure sa réponse, avec transparence et honnêteté pour récupérer la confiance de ses parties prenantes. • Quelques semaines après, Observateur AB adresse aux 8 auteurs du texte à charge contre lui et à la quinzaine de récipiendaires une réponse de plus de 56 pages documentées. Il rappelle les éléments de son parcours d’observateur scientifique depuis 40 ans, en illustrant avec ses premières et méticuleuses observations des années ’70, citant les lettres de remerciement de grands chercheurs, les thèses et mémoires auxquelles il a contribué tout au long de sa carrière… Il a conservé toutes ses archives depuis des décennies. • Observateur AB déroule dans la suite de son long texte les preuves de photos « volées », transformées ou non sourcées, de relevés réalisés par ses soins et que Doctorant CD s’est réappropriées ou des observations utilisées sans son accord…
• Observateur AB conclut en réaffirmant « Si nous, informant de la société civile, bénévoles et amateurs, nous sommes en mesure d’éviter que des connaissances incomplètes et/ou fausses soient publiées, alors nous avons le droit et le devoir de nous exprimer. »
• Et Observateur AB ajoute : « Et si cette université est celle où sont formés nos jeunes, alors elle se doit d’être transparente tant dans ses méthodes de délivrance des titres de ceux qui feront la société de demain que dans ses règles de publication. » |
6 – Comment recouvrer sa crédibilité ?
A partir du moment où l’université a laissé filer le leadership de l’action, elle ne pouvait qu’en subir les conséquences. • Observateur AB nous demande de valider son texte. Nous vérifions qu’il pose le problème de manière factuelle et transparente. Il est important qu’il puisse être rétabli dans sa dignité. Si le Président GH ou Doctorant CD nous avait demandé d’agir comme médiateur, nous aurions bien entendu agi de même.
• Ici encore Observateur AB se poste en scientifique qui a passé des journées à effectuer méticuleusement ses travaux d’observation. Doctorant CD est issu des sciences humaines, pas des sciences de la nature. Rappelons que les ethnologues ou sociologues de terrain ne considèrent pas toujours leurs informants comme ils devraient l’être (N.B. Claude Lévi-Strauss ne cite pas ses informants, Jean Malaurie le fait). En cas de doute, conseillons à nos étudiants et collaborateurs de se référer à ce dépliant du Québec : La conduite responsable en recherche. • La responsabilité d’un président d’Université est de facto engagée quand un alerteur lui indique que la société civile peut être mise en danger par une publication. Il semblerait toutefois assez réaliste de croire que les membres du jury de thèse de Doctorant CD ont évalué à leur juste place la pertinence et l’impact éventuel des recommandations finales de la thèse. Le danger pour la société civile devait leur sembler mineur. • La volonté actuelle de nombreuses universités de créer des formations à l’éthique au sein des Ecoles Doctorales, mais aussi de débattre des liens avec la société civile est un excellent augure. |
7 – Phase d’apprentissage
La phase d’apprentissage organisationnel a pour but d’éviter de reproduire sans cesse les mêmes erreurs en voyant les limites de ses pratiques et procédures.
• Est-ce que l’Université a appris de ce cas ?
• Qu’est-ce que la société civile a appris ? Observateur AB et ses amis observateurs bénévoles ont créé depuis les faits une société savante autour de phénomènes naturels qui les passionnent et ils ont constitué un fonds d’archives. C’est maintenant des chercheurs du domaine, mais d’autres universités que celle de Doctorant CD et Maître de conférences EF, qui alimentent ce fonds d’archives et qui en bénéficient. |
7 – Vouloir ou pouvoir apprendre ?
L’apprentissage a lieu au niveau de tous les acteurs à condition que les collaborateurs soient solidaires et désireux de travailler ensemble, mais qu’ils soient aussi des chercheurs aptes à se remettre en question en permanence. • En matière de RSA – ou Responsabilité Sociale Académique – nous ne sommes qu’au tout début de la réflexion. Il manque dramatiquement de travaux en la matière à l’instar de ceux qui existent quant au respect dû par les entreprises à leurs parties prenantes (voir par exemple, M. Capron et F. Quairel-Lanoizelée, L’entreprise dans la société, La découverte, 2015). • Espérons que de nouveaux liens se tisseront bien vite entre ces observateurs bénévoles et le monde universitaire. Après tout, si le modèle existe depuis le XIXe siècle, c’est qu’il doit être plus robuste que les hommes qui l’animent. |