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La méthode des cas

La méthode des cas que nous privilégions a pour objectif d’analyser une situation afin de circonscrire la nature d’un problème et de permettre aux analystes de proposer des solutions pragmatiques.

La méthode de cas est une stratégie de recherche qui se focalise sur la compréhension de dynamiques au sein d’un environnement spécifique. D’une part, elle permet d’adopter une posture « émique » (mic) pour comprendre la vision que les acteurs ont de leur monde. D’autre part, elle permet d’adopter une posture « étique » (etic) pour analyser les fractures (ou les tensions) des liens qui unissent les individus et le système. Il est dès lors possible d’en tirer une proposition d’action collective.

• La méthode des cas est une stratégie pédagogique qui permet aux apprenants de découvrir par eux-mêmes des solutions possibles, non pas exactes ou justes, mais acceptables dans la situation proposée. Elle autorise le libre débat des idées lors de groupes de travail et l’émergence de propositions consensuelles. (Bergadaà, M., 1990, Gestion et pédagogie : une approche nouvelle illustrée par la Méthode des Cas, Paris : McGraw-Hill).

Comment créons-nous nos cas ?

 

Etape 1 : Sélection de cas symptomatiques

Nous vérifions que le problème soulevé par le cas qui nous est soumis par des correspondants touche le cœur de notre métier et qu’il sera ainsi compris par la collectivité concernée. Par exemple, il peut s’agir aussi de fraudes commises par des confrères et mises en exergue par des internautes ou de travaux d’étudiants réalisés en vue de l’obtention d’un diplôme reconnu et dont les auteurs sont convaincus de plagiat. Mais il peut aussi s’agir de menaces subies par des « alerteurs » ou de prises de positions institutionnelles absurdes.

Etape 2 : Articulation du cas soumis à l’analyse

Le cas  est ensuite structuré comme un objet de recherche et articulé autour des grandes problématiques qu’il soulève. L’intrigue – souvent une décision absurde qui a été prise ou un engagement collectif dans l’erreur – est posée de manière à ce que chercheurs, mais aussi enseignants des programmes de doctorat et étudiants y reconnaissent des situations significatives de leur quotidien  académique.

Tout cas, dans notre champ de recherche, s’articule sur des tensions dues à des facteurs techniques, à des facteurs organisationnels et à des facteurs humains.  Le gisement de connaissances implicites que les acteurs du cas semblent avoir ignoré est exploré.

Etape 3 : Recueil des informations complémentaires

Une fois le cas proposé à l’analyse de la communauté, le recueil des informations, des impressions, des analyses, des solutions éventuelles se fait par la voie la plus simple : le courrier électronique (bien entendu : notre messagerie est sécurisée). Cette procédure autorise aussi bien la spontanéité de la réflexion, l’interaction simple avec nos lecteurs, la liberté des récipiendaires de mener leurs propres enquêtes auprès d’experts…

Deux éléments favorisent la richesse des données que nous récoltons : la confiance dont nous bénéficions et le fait que chaque cas se présente comme un roman policier où chacun est à la fois spectateur et auteur.

Etape 4 : La publication de cas didactiques

Le suivi des cas au fil des mois nous permet de publier un cas didactique et d’induire des propositions de résolution proposées par nos abonnés qui sont publiées sur ce site.  Ces cas didactiques permettent ensuite à tous d’en débattre et de s’approprier les règles de déontologie de notre profession. Les Écoles doctorales sembles être particulièrement friandes de nos cas didactiques.