> Revenir à l’Étape 5 – La formulation des responsabilités
Étape 6 – Le courrier de présentation du dossier
La lettre qui accompagne le dossier constitué est une étape essentielle du processus, car c’est elle qui supporte le processus d’argumentation aristotélicienne qui s’efforce de convaincre tous les destinataires et les personnes en copie qu’elles sont responsables à partir du moment où elles ont été identifiées par nos soins et donc qu’elles doivent l’assumer.
La lettre est donc adressé aux acteurs ayant été identifiés comme étant les responsables du système impliqué ; généralement donc les recteurs et présidents d’université, les directeurs de laboratoire, les rédacteurs en chef des revue, etc.
Les parties prenantes sont placées en copie. les victimes, les lanceurs d’alertes et les délinquants présumés ne son pas en copie : ils seront informés par leurs supérieurs hiérarchiques.
Il s’agit de les convaincre qu’être responsable, c’est savoir réparer. A chaque conséquence définie à l’étape 3, nous proposons une mesure de réparation à apporter par le ou les acteurs concernés définis à l’étape 4 en fonction de leurs responsabilités formulées à l’étape 5.
Par exemple, il est fréquent de demander une lettre d’excuse d’un directeur de thèse qui n’aura pas su contrôler les dérives d’un de ses doctorants ou de demander la rétractation d’un article ou la mise au pilon d’un livre. Aux présidents d’université nous demandons souvent « la mise en place de dispositifs pour éviter que se reproduisent les manquements à l’intégrité mis en exergue».
La démonstration suit rigoureusement la logique :
Faits x1…n -> conséquence x -> demande réparation x -> adressée à acteur x
Faits y1…n -> conséquence y -> demande réparation y-> adressée à acteur y
Faits z1…n -> conséquence z -> demande réparation z -> adressée à acteur z
Si les responsables interpellés refusent d’entendre nos arguments fondés sur les normes, les règlements et les lois existant, alors ces responsables doivent tenter de les faire modifier (réf. Jürgen Habermas). Ils doivent avoir le courage d’entamer un débat démocratique en vue de les améliorer.
Cette étape marque une phase importante de la prise de recul du demandeur, car elle lui redonne sa dignité et sa place au sein du système académique. Elle coupe également court à toute tentative de calomnie contre lui.
A la réception de notre courrier, nombre de destinataires tendent à « enterrer » les affaires en espérant que l’IRAFPA les oubliera. Mais si nous avons pris le temps de monter des dossiers et des lettres aussi précis c’est bien que l’IRAFPA ne saurait accepter qu’une personne respectable ne soit pas entendue alors que sa demande est considérée par notre « pool » d’analystes comme scientifiquement et juridiquement recevable. Il y aura donc autant de relances que nécessaire.