Actes du 3e Colloque International de Recherche et Action sur l’Intégrité Académique
“Défis et incertitudes de l’intégrité académique à l’ère de l’intelligence artificielle”
20-22 juin 2024, Université de Coimbra (Portugal), sous la direction de Michelle Bergadaà & Paulo Peixoto
Conséquences du phénomène d’expropriation du travail scientifique et du « gatekeeping » académique
Christina Mitsopoulou, Archéologue, enseignante à l’Université de Thessalie (Grèce)
ORCID : 0000-0002-3246-6521
DOI : https://doi.org/10.56240/fdfpos11 (provisoire)
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Texte
Je partage ici l’expérience d’avoir été confrontée à une situation d’expropriation d’un travail scientifique de longue durée. Les conséquences à ma réaction contre cet abus ; la dégradation dans l’environnement universitaire, la vengeance pour avoir parlé du problème. L’indifférence et passivité de la proche communauté académique.
La question est : comment établir des mécanismes de protection qui soient fonctionnels, afin que toute personne puisse trouver support et évaluation de son cas ?
La justice dans le monde académique, la protection du principe de pouvoir réussir avec ses propres forces, est la base du contrat moral de l’éducation. Si ce contrat est brisé, n’est pas, il n’y a plus une production morale de savoir.
Le but est de toucher la communauté académique et ses supérieurs (professeurs, recteurs et politiciens de l’éducation et de la recherche, le cœur de la législation européenne), afin qu’il devienne explicite que la communauté scientifique a des fortes responsabilités face à ces phénomènes. Il est urgent de lutter pour le « fair research ». Je m’adresse aux « decision-makers ».
La stratégie de présentation est de démontrer l’urgence de créer un cadre de protection pour l’abus de force dans le milieu universitaire/académique. Mon angle d’attaque sera de démontrer le coût que provoque le manque de règles (ou du respect de règles existantes, mais ignorées) pour les individus. L’investissement gâché, d’une jeunesse investie, si le parcours est bloqué par des « gatekeepers » qui n’honorent pas les rôles que la société leur a confiés.
Le choix méthodologique sera d’essayer de démontrer une relation entre les trois paramètres :
- âge,
- talent/intelligence,
- investissement d’effort,
juxtaposés aux courbes de succès attendues et réelles (dans le cas d’abus).
Le but de ma communication est de concrétiser les dégâts et les conséquences de la passivité de la communauté académique face à ces phénomènes. De théoriser mon expérience, comment elle a eu des impacts sur mon développement. Je vise à contribuer à la mobilisation de forces prêtes à lutter pour cette cause. De trop nombreux milieux académiques continuent à ignorer ces problèmes. Je veux contribuer à la stigmatisation de comportements comme la tolérance face à ces crimes ; de rendre clair que tout chercheur qui ne réagit pas, devient en fait complice passif des agresseurs.
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En vue de renforcer les “Sciences de l’intégrité” de façon participative, l’IRAFPA a fondé son propre «Pôle Publications de l’IRAFPA» en mars 2022.
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