> Revenir à l’Étape 4 – La contextualisation par approche systémique
Les responsabilités en cas de conduite déviante, les négligences ou complicités présumées sont mises en exergue à ce stade et formulées clairement.
L’étape précédente a permis d’identifier toutes les parties prenantes – et pas uniquement un délinquant – car de même que le sportif contrôlé positif ne saurait agir seul, le délinquant de la connaissance n’est jamais isolé.
Or, rien, ni personne, ne pourra diminuer la responsabilité de ce que nous faisons – ou ne faisons pas –, car être responsable, c’est répondre des conséquences de nos actes comme de nos non-actes (réf. Emmanuel Lévinas).
Ces responsabilités s’inscrivent dans un cadre de normes, de lois, de règlements qui sont rappelés à cette étape. Par exemple, qu’il s’agisse d’une thèse de doctorat ou d’un dossier d’HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) les membres du jury sont solidaires académiquement et juridiquement du titre décerné. Autre exemple : les membres du comité de lecture d’une revue scientifique sont également coresponsables de la fiabilité des procédures de révision.
Nous procédons ainsi pour tous les acteurs identifiés à l’étape 4 :
Acteur x -> nature de sa responsabilité x -> appel à son honnêteté personnelle et à son courage professionnel
Acteur y -> nature de sa responsabilité y -> appel à son honnêteté personnelle et à son courage professionnel
La pondération de ces responsabilités intervient ensuite. En listant les responsabilités de chacune des parties-prenantes, nous tenons compte de la situation des acteurs. Par exemple, un livre de cinq cents pages écrit par un professeur peut ne contenir « que » quarante pages plagiées in extenso d’une thèse. Mais ces pages peuvent constituer le cœur du travail d’une personne en début de carrière. Cette faute est donc aggravée par la différence de statut entre les acteurs.
La rigueur de cette étape est aussi essentielle car le premier réflexe de chacun de ces responsables sera le déni : admettre ses responsabilités appelle du courage et la volonté d’une recherche d’un équilibre harmonieux entre lâcheté et excès (réf. Aristote).
Ainsi les médiations de l’IRAFPA ne posent pas de problèmes, mais proposent des solutions.