Notre sélection
Nous choisissons des textes qui ont trait directement à notre objet de recherche et qui peuvent permettre au lecteur qui le souhaite d’approfondir ses connaissances en la matière.
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Sholto David traque les erreurs dans les publications scientifiques (et il en trouve)
Images dupliquées, chiffres incohérents… le chercheur britannique, spécialiste en biologie moléculaire, s’est donné pour mission de décortiquer les publications scientifiques et milite pour pouvoir débattre publiquement des erreurs.
Article publié dans Le Nouvel Obs, 20 février 2024 à 18h00
Propos recueillis par Lou Thomas
Temps de lecture 4 min.
Il aurait pu faire le tour du monde, s’installer au bord d’une plage de sable fin ou juste jouer aux jeux vidéo. Mais quand le chercheur Sholto David a quitté son job, c’est pour se lancer dans un tout autre projet. Ce spécialiste de biologie cellulaire et moléculaire est resté au pays de Galles. Son plaisir : traquer les erreurs dans les publications scientifiques. Et cet investigateur prolifique compte déjà plusieurs milliers de commentaires à son actif.
Pourquoi avez-vous commencé à faire ça ?
Sholto David J’aime l’investigation, les podcasts de true crime, tout ça… Je trouve ça fun et intéressant, tout simplement. En tant que scientifique, il est important de lire des publications. Or quand j’étais étudiant, j’ai trouvé que c’était beaucoup plus formateur de lire des papiers scientifiques de cette façon, en partant à la recherche d’erreurs. J’ai eu l’impression d’apprendre beaucoup plus de cette…
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Soupçons d’inconduite scientifique pour un couple de chercheurs
Article publié dans Le Monde, 19 décembre 2023.
Le CNRS et l’université de Lille ont commencé fin novembre une instruction concernant plus de soixante articles d’un couple de chercheurs de l’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie à Lille.
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La présidente de l’université Harvard, Claudine Gay, a démissionné à la suite d’accusations de plagiat et de débordements antisémites sur le campus
Article publié dans Le Monde, 2 janvier 2024.
Nommée en juillet, elle était vivement critiquée depuis une audition au Congrès en décembre, au cours de laquelle elle n’avait pas explicitement condamné les appels au génocide des juifs.
Le Monde avec AP
Publié le 02 janvier 2024 à 20h02, modifié le 03 janvier 2024 à 05h28
Temps de Lecture 3 min.
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Halte au plagiat et à la fraude académiques
Bergadaà M. Article publié dans La Recherche, trimestriel 563, daté novembre 2020-janvier 2021.
Michelle Bergadaà Professeure émérite, Université de Genève. Fondatrice de l’Institut international de recherche et d’action sur la fraude et le plagiat académiques, elle a fait de l’intégrité scientifique son objet d’étude et d’enseignement.
Quelles règles, quels comportements adopter pour survivre à l’adoption massive d’Internet par les chercheurs et à la crise de confiance dans leur intégrité qui se dessine ? Car, à la faveur du numérique, plagiat, fraude et mauvaise conduite se multiplient, notamment dans les universités et institutions françaises. Et les référents nommés par l’Office français de l’intégrité scientifique ont souvent du mal à agir. Se fondant sur son expérience, l’auteure prône la création d’une discipline qu’elle nomme « les sciences de l’intégrité », ainsi que l’adoption d’une responsabilité sociétale académique. Pour que société civile et monde scientifique poursuivent un dialogue serein, toute corruption académique doit être éradiquée. Et les valeurs fondamentales de la science et de l’éthique, respectées.
La fraude et le plagiat ont toujours existé, mais l’avènement d’Internet a accéléré les choses – dès lors que les articles et les thèses sont devenus disponibles en ligne. Et la traduction automatique a rendu les logiciels anti-plagiat inopérants : le repérage des similarités échoue quand les textes à comparer sont dans des langues différentes. Toutes les disciplines sont affectées. Mais chaque fois qu’un cas grave de fraude est médiatisé et suscite l’émotion, le soufflé retombe sitôt la crise passée. Le mot d’ordre implicite du système académique semble être : « Revenons au statu quo. » Ce climat délétère est générateur de souffrance pour les chercheurs honnêtes qui croisent chaque jour des délinquants de la connaissance contre lesquels le système ne peut pas ou ne veut pas agir. La frustration et la déception des témoins et des victimes, comme la méfiance de la société civile envers notre monde académique, se développent peu à peu.
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Development of research integrity in France is on the rise: the introduction of research integrity officers was a progress
Hervé Maisonneuve. Article publié dans World Conference on Research Integrity, Hong Kong, 1-5 June 2019.
Abstract
Background: Implementing responsible conduct of research and monitoring bad practices requires time and tact.
In France, it was in 2015 that the wishes of those in charge of research proposed the appointment of research
integrity officers (RIOs) in all universities, national higher education schools, and research institutions. Our objectives
were to search for information to describe the RI development and to analyze the RIOs’ profiles.
Methods: The OFIS (Office Français de l’Intégrité Scientifique) website lists all public research institutions and
universities (RIUs) and their designated RIOs. During the period between 6 and 14 October 2018, and on 2 May
2019 (updating), we entered two keywords (“plagiat” and “intégrité”) into the search engines on the RIU homepages
and retrieved the relevant information (including “research” and “scientific” integrity when “intégrité” was entered). We
consulted the governance and downloaded the organigram to determine whether the RIO positions and names were
mentioned. We searched for the domains of expertise, sex, and age of the RIOs from their CVs (institutional websites),
LinkedIn profiles, and various Google links.
Results: The OFIS website lists 142 RIUs. Searching for the keyword “plagiarism” retrieved 25 RIUs; however, the web
information was minimal, and consisted entirely of charters, interviews, and rare training modules. The keyword
“integrity” turned up 23 RIUs. Nonetheless, there was little information available beyond notices for seminars, events,
and a few training modules. Of the total 142 RIUs, 66.2% (n = 94) had named 96 RIOs. Furthermore, 29.2% RIOs (n = 28)
were female and 70.8% (n = 68) were male; 38 RIOs were retired (> 65 years old) 58 were active (< 65 years old), and
had a RIO function added to their usual laboratory activities.
Conclusion: There is a lack of information about RI on the websites of French universities and research organizations,
which may reflect a lack of information and commitment in the institutions themselves.
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